Saving Joseph

de Laurent Clerc

Quatrième de couverture:

Être un homme aujourd’hui, qu’est-ce que c’est? Trouver sa niche et s’y terrer?
La quarantaine, crâne dégarni et mal dans son couple (sans lien de cause à effet), le héros est un type sans histoire. Mais, le jour où il se retrouve dans une chapelle à l’approche de Noël, lui qui ne met plus les pieds à l’église, sa vie bascule. Alors que tout le monde est en adoration devant la Vierge Marie, le héros prend le parti de Joseph : père adoptif contre son gré, sommé de fermer les yeux sur cette grossesse suspecte et relégué au rang de figurant de la crèche, c’est lui le pigeon de l’histoire!
Tandis qu’il tente de reconquérir sa compagne par des moyens plus ou moins judicieux, le héros entame un dialogue fantasmé avec Joseph qui le mènera sur les chemins les plus vertueux… et les plus sulfureux.


Mon avis:

La quatrième de couverture m'a fait sourire et le lien établi par le héros avec Joseph m'a fait penser à Dieu est un pote à moi, roman avec lequel j'avais passé un très bon moment, ce qui m'a donné envie de découvrir celui-ci.
Pourtant j'ai été surprise de voir que Joseph n'a pas ici la place d'un confident ou d'un ami, on se demande même un peu quelle place il a! Il n'est présent que ponctuellement et apporte peu au texte. Par contre j'ai trouvé intéressant le parti que prend ce type devant la vision de Joseph dans la crèche, cette victime reléguée au quatrième plan!
J'ai quand même eu du mal avec ce héros qui accepte d'une manière passive l'invasion des écrans dans son couple et qui se réfugie dans la cuisine, toujours un peu plus loin. S'il reproche à Joseph de s'être laissé faire et de ne rien revendiquer haut et fort, il est dans son quotidien on ne peut plus spectateur de sa vie. Aucun dialogue dans son couple, et quand la donation de ses parents arrive, il échafaude plan sur plan en espérant retrouver la passion du début mais à aucun moment il ne va vraiment vers elle pour recréer un lien.

Malgré cela, certains passages m'ont fait sourire et je n'ai pas eu de mal à tourner les pages. J'ai apprécié de le voir malmené (d'autant plus qu'il ne m'était pas sympathique) et si j'ai regretté qu'on ne voit pas d'évolution plus tranchée de sa personnalité, la fin a un peu racheté ça!


Je remercie Célia Giglio et les éditions Denoël pour ce partenariat.
Octobre 2014

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