de Haruki Murakami
Quatrième de couverture :
Kafka
Tamura, quinze ans, s’enfuit de sa maison de Tokyo pour échapper à
la terrible prophétie que son père a prononcée contre lui.
De l’autre côté de l’archipel, Nakata, un vieil homme amnésique
décide lui aussi de prendre la route. Leurs deux destinées
s’entremêlent pour devenir le miroir l’une de l’autre tandis
que, sur leur chemin, la réalité bruisse d’un murmure enchanteur.
Les forêts se peuplent de soldats échappés de la dernière guerre,
les poissons tombent du ciel et les prostituées se mettent à lire
Hegel. Conte initiatique du XXIème siècle, Kafka sur le rivage nous
plonge dans une odyssée moderne et onirique au cœur du Japon
contemporain.
Mon avis:
Je remercie Adalana de m'avoir donné envie de me lancer dans la littérature japonaise. Elle m'a conseillé cet auteur qu'elle affectionne beaucoup et je n'ai pas du tout été déçue, au contraire!!
L'auteur nous attire avec brio dans un univers incroyable. On suit la fuite du jeune Kafka Tamura qui essaie d'échapper à une sombre prédiction et traverse le Japon à la recherche de lui-même. Les rencontres qu'il va faire sont toutes incroyables. Il est enfin aimé et apprécié tel qu'il est. Il apprend à se connaître et à accepter son corps, ses pensées, ses émotions... J'ai particulièrement aimé, comme certainement tout bibliophile, cette magnifique bibliothèque Komura et les échanges très riches qu'il a avec le jeune Oshima.
En parallèle on suit la quête d'un vieil homme, Nakata, qui se sait inintelligent (même si ce n'est pas l'avis des nombreux chats qu'il croise!) et ce depuis les évènements étranges qui ont eu lieu sur la colline du bol de riz en mai 1946. Nakata va lui aussi faire des rencontres incroyables notamment avec un routier, Monsieur Hoshino, qui ne le quittera plus.
Il est difficile d'en dire davantage sur ce roman car c'est tout simplement inexplicable. Quand je racontais ce qui se passait à mon mari, je me rendais compte qu'on nageait en pleine hallucination, des situations banales devenaient soudainement complètement abracadabrantes. Pourtant la richesse et la précisions des échanges qui ont lieu tout au long du roman nous ancrent incontestablement dans le réel (comme lorsque Hoshimo va simplement boire un café et discute avec le tenancier des différentes interprétations du trio A l'archiduc de Beethoven).
J'ai beaucoup aimé la plume de Murakami, et tout particulièrement quand le garçon nommé Corbeau est présent entre les lignes. En effet, alors que dès le premier chapitre il nous le présente assis aux côtés de Kafka et que dès lors le "clivage" du héros est évident, au fil du texte cela devient de plus en plus subtil car il change de mode d'énonciation dans les chapitres sur Kafka : "je" deviens "tu", ou inversement, et le texte prend un autre sens!
Ce texte est plus que la quête initiatique d'un jeune homme de quinze ans car au fil des rencontres, des liens qui se créent et des expériences partagées ce sont tous les personnages qui évoluent et s'épanouissent. Une très belle expérience de lecture pour moi!
Très belle chronique. J'ai souri quand tu as dit que lorsque tu en parlais autour de toi tu te rendais compte du côté hallucinant de ta lecture. J'ai eu la même expérience. Je ne me souvenait plus du morceau de Beethoven. Dans 1Q84, il y a également un morceau de musique classique présent tout le long de la trilogie. Intéressant, non?...
RépondreSupprimerMerci pour ton passage Lilly.
SupprimerJ'ai 1Q84 dans ma PAL, je suis contente de savoir que je retrouverai cet auteur bientôt!
Mmmmh, tu m'intrigues !!!
RépondreSupprimerMerci pour ta critique, bises !
C'est que... c'est intrigant!!!
SupprimerUn ouvrage intriguant. Je viens de le lire, et j'ai mis du temps à en saisir le fond. J'ai découvert la plume et l'univers à la profondeur insaisissable de Murakami, un ouvrage difficile à cerner et je rejoins ton avis sur le fait qu'il est difficile d'en parler
RépondreSupprimerChouette article au passage ^^
Merci pour ton passage! Je vais aller voir ton avis! A bientôt
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